Que cachent réellement nos émotions ?

Une émotion est une réaction qui peut être psychologique ou bien physique face à une situation donnée, cette émotion dominante peut traduire divers besoins. Ce qui est intéressant c’est que deux personnes pourront réagir différemment face à un même évènement et exprimer ainsi des émotions variées en fonction de leur histoire, de leur vécu.
Qu’est-ce qui fait qu’une personne va exprimer une émotion donnée alors qu’une autre aura une émotion tout à fait différente, voire opposée ?
Prenons un exemple concret de la vie de tous les jours.
Il est huit heures et demie, vous arrivez au bureau et comme chaque matin, avant de démarrer votre journée, vous vous rendez à la machine à café. Sur le chemin, vous rencontrez dans un couloir un ou une collègue qui en revient. Arrivé(e) à sa hauteur, vous lancez un tonitruant « bonjour ! » et affichez même votre plus beau sourire. Seulement voilà, votre collègue ne vous répond pas… pire, il/elle continue son chemin sans même se retourner. Quelle sera alors l’émotion qui sera la vôtre ?
La palette des émotions est vaste selon Robert Plutchik, vous pouvez en effet naviguer entre les huit émotions de bases que sont la peur, la colère, la joie, la tristesse, la confiance, le dégoût, l’anticipation et la surprise. Chacune de ces émotions ayant des degrés variés en intensité et pouvant également se combiner avec d’autres pour en créer de nouvelles.
Que se passe t-il dans notre exemple si l’on prend en compte les 8 émotions de base, quelles peuvent alors être les différentes types de réactions ?
En fonction de l’émotion dominante, les réactions associées à celle-ci peuvent être différentes :
La peur : « Il/elle connait forcément les noms des personnes concernées par le plan de licenciement … à tous les coups, mon nom est sur la liste et il/elle n’ose plus me regarder en face ».
La colère : « J’en ai marre de son arrogance. C’est la dernière fois que je lui dis bonjour ! »
La joie : « Je sais qu’il/elle a rencontré quelqu’un et il/elle doit être dans la lune ! C’est super ce qui lui arrive, surtout après son divorce de l’an dernier ».
La tristesse : « Et ben voilà, encore une personne qui ne me voit pas, j’ai l’impression d’être invisible pour les autres certains jours ».
La confiance : « Ce n’est pas grave, il/elle est probablement préoccupé(e) par un dossier important et ne m’aura pas entendu lui dire bonjour ».
Le dégoût : « Ces gens qui se croient supérieurs aux autres, c’est répugnant la façon dont ils traitent les gens comme moi qui sont autodidactes ».
L’anticipation : « J’espère qu’il/elle ne pense pas que c’est à cause de mon embauche récente que les primes sont gelées dans le service cette année. »
La surprise : « C’est étonnant, d’habitude il/elle me dit bonjour, que se passe t-il ce matin ? ».
L’émotion dominante peut traduire divers besoins
La véritable question finalement ce n’est pas de savoir pourquoi votre collègue ne vous a pas dit bonjour, mais plutôt de savoirpourquoi vous réagissez avec telle ou telle émotion face à cet évènement.
L’émotion dominante que vous ressentirez dans cet exemple peut varier en fonction de votre vécu, de vos attentes, de vos besoins du moment. La peur par exemple peut traduire un besoin de sécurité financière. Elle peut aussi traduire un besoin de reconnaissance de vos compétences professionnelles ou encore un besoin de réassurance par rapport à vos choix de carrière … les interprétations peuvent varier à l’infini car chaque personne est différente !
Alors, comment auriez vous réagi dans mon exemple et quelle aurait été l’émotion dominante provoquée chez vous ?
N’hésitez pas à me contacter si vous avez envie d’en savoir plus, non pas sur la façon d’apprendre à gérer vos émotions mais plutôt pour les interpréter et combler ainsi le véritable besoin sous-jacent qui est le vôtre.